28 juin 2025

 QUE LE SOL SE DÉROBE SOUS MES PIEDS  
Laisser aller





J’ai troqué les rivières cévenoles contre ma fabuleuse terrasse qui se prend pour un porche américain (Oui. Je m’amuse à prêter à ma terrasse des pensées. J'admet volontiers l’abus de langage). Pas d’équivoque, c’est bien moi qui lui alloue cette double identité. Cela tient au fait que ma terrasse est en rez-de-chaussée, ouverte sur les chemins qui la frôlent, les terrasses qui l’entourent (brouillant par la même occasion les frontières de la propriété privée) et l’horizon qu’elle m’offre.

Je garde des porches des maisons victoriennes du Vermont un souvenir mémorable. Ils me procuraient la sensation de sécurité propre à la maison, au foyer, au chez soi (lorsque l’on a la chance d’avoir un chez-soi sécurisant) et la possibilité du lien au dehors, à la cité et ses promesses de rencontre, de transformation et d’ancrage que le lien à l’autre permet.

Les quelques jours de pluie de la semaine dernière ont verdi la pelouse. Mon ipomée volubilis est en fleur et le solanum jasminoides se déploie sur sa treille à merveille. Se sont aussi les sons propres à cet habitat ouvert qui me réjouissent. Voix et roue de la brouette des derniers ouvriers à intervenir sur le terrain pour l’ensemencement de la chaussée végétale. Joies et cris des enfants déjouant les fortes chaleurs de la fin juin par des batailles d’eau mémorables. Bruits des cailloux qui se tassent et se déplacent aux rythmes des pas de mes cohabitant.es. Clac. Clac. Clac fait la tong. Shroun. Shroun. Shroun susurre la roue.

Ce matin, je me suis replongée dans l’essai de Maggie Nelson - De la liberté. Quatre chants sur le soin et la contrainte. Faisant fi de l’approche de la bonne élève, j’ai ouvert des pages au hasard, pour finir par entamer la lecture du dernier chapitre. Naviguant parmi des passages déjà lus ou non, je me suis enivrée de ses mots, qui résonnaient fort ce matin avec les tourments qui me traversent en ce moment ; lesquels me donnent parfois le sentiment d’un sol qui se dérobe sous mes pieds.

Parce que j’ai décidé de convoquer la vulnérabilité dans ma vie, je suis tout à coup prise de vertiges. Les socles de pensées et de pratiques grâce auxquels je survivais jusqu’ici psychiquement se dérobent eux aussi. Nelson cite Emerson à la page 275 du Chant III : fugue de drogue : “La seule chose que nous poursuivons insatiablement est l’oubli de nous-même, pour être surpris hors de nous (…). La vie peut être merveilleuse, si l’on sait s’y abandonner”. Puis Nelson reprend la plume : “La différence entre les formes d’abandon qui galvanisent et celles qui entravent (…) est une décision à laquelle on arrive seule.” Décider n’est pas si simple. Lorsque la mémoire traumatique fait surgir un tsunami d’émotions incontrôlables, elle charrie aussi son lot de pensées irrationnelles et de sensations douloureuses. Le paradoxe : c’est auprès des plus proches, à des endroits où je me sens en sécurité affective que ces tempêtes viennent me dénicher. C’est alors que le besoin de me couper du monde se fait le plus fort.

Puisque je ne fais pas bien, c’est que je fais mal. Si je n’agis pas en bonne personne, c’est que j’en suis une mauvaise. Puis Maggie Nelson me sauve de la noyade. De sa pensée complexe et nuancée (qui m’a d’abord semblé inaccessible), je tire de l’espoir.

Pourtant, ce matin, je continue d’avoir peur. Celle de ne pas être à la hauteur des chemins que j’ai commencé à arpenter : ceux de la vulnérabilité et du lâcher prise. Vais-je savoir distinguer ceux qui sont émancipateurs de ceux qui pourraient m’entraver ? Quelles parts de détresse et de vertige dois-je considérer comme acceptable, parce que peut-être libératrices ?

J’accepte - tout au moins intellectuellement - que l’échec fait partie de la réussite. Mais, jusqu’où suis-je prête à me rendre ? Vais-je trouver les appuis pour rester au dehors, plutôt que de retourner à mes confortables refuges ? Comment sortir de cette approche binaire qui caractérise mes pensées irrationnelles ? Comment sortir de la détresse sans chercher à la fuir ? Je me sens fragilisée par ces pensées et les vécus qui les font naître. Mais ne serait-ce pas cela qui caractérise la vulnérabilité avec laquelle j’ai décidé de danser ?

À ce stade, il me faut vous parler de la chercheuse américaine Brené Brown. Je l’ai découverte il y a quelques années déjà, d’abord par le visionnage de la conférence TED qu’elle a donnée à Houston en 2010. Je vous en fait ici un résumé, bien que je vous encourage à regarder sa conférence, qui, en plus d’être très instructive s’avère aussi très drôle !

Brown explique que ses recherches l’ont amené à comprendre comment la pratique de la vulnérabilité et l’acceptation des sentiments qui sont en son cœur - la peur et la honte, mais aussi la joie et l’amour - conditionnent notre capacité à nouer des relations humaines et à développer un sentiment d’appartenance, qui donnent un sens à nos existences. Ses recherches l’ont amenée à conclure que la seule chose qui nous prive des relations humaines est notre peur de ne pas mériter ces relations.

Poursuivant ses recherches, elle s’est demandée ce que les personnes capables de vulnérabilité avaient en commun ? Elle s’est alors replongée dans les milliers d’entretiens qu’elle avait mené, pour découvrir que toutes ces personnes avaient en commun le courage d’être imparfaites, la compassion d’être indulgentes envers elles-mêmes et les autres. Elles pensaient que ce qui les rendaient vulnérables les rendaient également “belles”. Elles ne disaient pas que la vulnérabilité était confortable, ni qu’elle était atroce. Elles disaient qu’elle était nécessaire. Elles parlaient de l’enthousiasme à dire “Je t’aime” en premier, de faire quelque chose sans garantie de réussite. Elles étaient prêtes à s’investir dans une relation qui pourrait fonctionner ou pas. Et elles pensaient que c’était essentiel.

Brown en fût troublée, expliquant avec humour que le principe même de la recherche est de contrôler et de prévoir. Pourtant, ses recherches étaient en train de lui prouver que la meilleure façon de vivre est d’arrêter de contrôler et de prévoir et d’accepter la vulnérabilité.

Pour celleux d’entre-vous qui pratiquez la vulnérabilité de façon innée : quelle chance vous avez ! Aux autres je dirais : eh bien, nous risquons de nous croiser en chemin !


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2 juin 2025

 AUBE ET CRÉPUSCULES  

À l’instar de certain.es d’entre-vous je suppose, je termine cette année pleine d’incertitudes et de doutes. Il faut dire que depuis octobre dernier, les secteurs artistiques et culturels ont été bien mis à mal. Les budgets sont sabrés ou disparaissent. La facilité déconcertante avec laquelle ces gestes ont parfois été posés est effrayante : ce que l’on pense solide ne l’est jamais vraiment. Les changements de civilisation sont rudes, raides, violents. Un jour nos utérus. Un autre l’art ou l’attention aux plus vulnérables. Tout. Balayé d’un revers de main.

Je m’accroche à la joie qui naît des liens. Ces liens que j’arrive enfin à tisser. Facilement. Sereinement. Avec enthousiasme.

Derrière moi, les peurs.
Derrière moi, l’isolement.
Derrière moi, les non. Les je ne sais pas. Les une prochaine fois.

À l’instar de certain.es d’entre-vous je suppose, je termine cette année, pleine d’incertitudes et de doutes. Je m'accroche à mon optimisme et au collectif.

Toi, tu penses que la paix est une anomalie.
Tu penses que la guerre est la norme.
À l’échelle de l’humanité.
C’est fini.
Tu ne te dis pas pessimiste.
Tu te penses pragmatique.

Et toi, tu penses que l’effondrement de notre système économique est proche.
Ça va arriver. C’est certain.
La seule question est : quand est-ce que ça va arriver ?
Demain ou peut-être après-demain ?

Et moi, je m'accroche aux liens qui veulent bien naître.

Mais aussi à ceux qui ont résisté. Aux liens qui résonnent avec le passé. Et à ceux qui regardent vers l’avenir. Je célèbre et me réjouis des réussites. J’accepte mes erreurs, surtout si elles ont blessé autrui. J’espère faire mieux la fois prochaine.



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20 février 2025

 DE LA TRANSE ET DE LA DANSE  
je me laisse porter par les vagues...


ASLEMA!

D’un continent à un autre, une lettre plus loin et me voilà passée des États-Unis à la Tunisie. Invitée par l’Institut Français, je suis en résidence de recherche tout le mois de février au sein de la Villa Salammbô, un dispositif d’accueil en résidence d’artistes, toutes disciplines confondues. C’est en duo avec l’artiste tunisienne Amira Lamti que j’ai la joie de vivre cette expérience.

J’ai rencontré Amira il y a tout pile un an durant le mentorat de l’ENSP (École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles). Elle et moi nous sommes côtoyées durant plusieurs mois, chacune concentrée sur son projet respectif. Amira travaillait alors sur un projet impliquant son grand-père et ses rituels singuliers. De mon côté, je finalisais mon projet A War On Us. Fin juin, alors que le mentorat allait se terminer, Amira m’a fait un appel du pied : cette résidence nous tendait les bras ! Nous avons alors écrit un projet qui allait se situer à la croisée de nos pratiques, obsessions et recherches.

Qu’est ce que cela implique que de créer à plusieurs ? Comment ça marche ? Y’a-t-il une méthode ou une bonne façon de faire ? Quels sont les risques ? Comment réussir à rester connectée à soi tout en dansant avec une autre ? Comment éviter le consensus mou, la création tiède au sein de laquelle pourrait disparaître la pleine nature créative de chacune des artistes ? Quelle part laisser à la vie ? Quelle place faire à l’art ?

Évidemment, il n’y a pas de recette toute faite, si ce n’est celle de rester créative, sincère et ouverte, comme dans toute relation en duo, par exemple, le couple ! Cela nécessite aussi de solides compétences en communication, une bonne maturité émotionnelle et des aptitudes à rester connectée à ses intuitions, quoiqu’il arrive. L’amour inconditionnel aide aussi, celui qui caractérise les familles que l’on se choisit, au-delà des liens du sang et des arbres généalogiques.

Au départ de ce projet de recherche, il y a le Sefsari (le voile traditionnel des femmes tunisiennes) et une question : « Quelle(s) relation(s) les tunisiennes et les tunisiens entretiennent-ils avec les concepts de transmission et d’héritage ? ». Il y a aussi des morceaux d’intentions : “c’est la versatilité de l’objet en lui-même qui nous intéresse - un voile qui peut devenir vêtement ou peut-être tout à fait autre chose - une source d’inspiration infinie pour des gestes et des formes à naître…”

Puis, sur le terrain, il y a de nouvelles questions qui nous traversent : six mois plus tard, sommes-nous nous-mêmes exactement les mêmes ? Comment la porosité engendrée par nos longues (et fructueuses) conversations fait-elle déjà bouger les lignes avant même l’acte de création ? Comment trouver l’équilibre sur un territoire et dans une culture familière à l’une, mais étrangère à l’autre ?

Et la magie opère, et nous restons connectées à nous-mêmes. Finalement, nous ne créons pas à quatre mains. Nous co-créons, habitées par les mêmes concepts. Nous nous confrontons aux mêmes paysages. Nous jouons avec le Sefsari. Et toujours les conversations, leur fluidité, les feed-backs sur nos recherches, et de nouveaux paysages.

De mon côté, je convoque désormais la trance (sans usage de substance ;-) pour me connecter à mes intuitions et à mes visions. Je compose à la croisée de souvenirs, de désirs et d’obsessions. C’est alors que toutes ces choses laissées en souffrance se rassemblent et dansent ensemble. Dans ce qui se dessine pour moi autour des concepts d’héritage et de transmission, il y a les femmes et leurs secrets, leurs douleurs et leur puissance. Pour moi, le Sefsari devient alors un tissu comme un autre. L’un de ces tissus que j’ai fait voler ou dont j’ai recouvert les corps de certaines personnes à l’occasion de quelques expérimentations photographiques.

Durant ce temps particulier de la résidence, mes tissus s’ouvrent. Ceux qui recouvrent mon corps et ceux que je trimballe au studio ou sur la plage. Sur eux, je projette mes émotions et mes intuitions et le projet qui a accepté de naître : Le poids de la plume.

Après avoir créée seule et loin, dans un contexte complexe (États-Unis - Épidémie des opioïdes), ici je revis. Aux côtés d’Amira dans son pays. Avec Caroline ma petite-amie. Sans oublier les fabuleuses Séverine et Zélie. Je crée du côté de la vie.

Au loin l’intellectualisation qui me caractérise. Je me laisse bercer par les vagues et par ce qui veut bien m’atteindre. Je prends les retours de ces femmes puissantes et intelligentes. Je suis aux manettes mais je m’interroge. Comment pourrait-on en tant qu’artiste revendiquer l’entièreté, le génie de la création, tant la création est liée à la vie qui nous entoure ?

Cette première résidence ensemble nous donne donc matière à réflexion à Amira et moi et le désir de poursuivre. Bonne nouvelle non ?

Il me tarde de retrouver les ami.es photographes nantais.es pour poursuivre le travail et la dynamique insufflés par les Journées de la photo et d’aménager dans mon nouveau chez moi : un merveilleux nid que mes parents aux doigts de fées sont en train de me préparer.

Samedi, nous ouvrons notre studio ici à Sousse pour donner à voir au public l’état de nos recherches. Je serai de retour le 1 mars pour la suite des aventures, toujours plus précieuses et riches lorsqu’elles sont partagées !



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22 janvier 2025
  L’ÉTHIQUE DU CARE  
comme manuel de survie en milieu même pas hostile (my brain).


*Simple

Je viens de passer une journée les pieds dans la neige, sous le soleil hivernal du Vermont. Vues pittoresques et scènes de vies idéalisées ou idéales - selon - une échappée vitale pour faire le plein de vitamine D au beau milieu de l’hiver.

*Rebond

Dans quelques semaines, c’est en Tunisie que j’atterrirai (plus à se soucier de la vitamine D n’est-ce pas ?) pour une résidence d’un mois au côté de l’artiste Amira Lamti. À Sousse, nous déploierons notre recherche accueillie par la Villa Salammbô et l’Institut Français de Tunisie. Chic !

*What else?

Le 3 janvier dernier, nous avons inauguré la première exposition de mon projet A War On Us accueilli pour deux mois par le Centre Photographique du Vermont. L’accrochage et les re-tirages se sont fait en douceur : la fluidité et l’écoute étaient au rendez-vous. Yep !

*Oui mais ?!

Dès le lendemain matin - jour du vernissage - je me suis retrouvée dans un état de deuil et de doute. Welcome sweet little bipolar.
Après avoir été habitée tant d’années par ce projet, je m’attendais à être traversée par ce qui, d’une certaine manière, peut s’apparenter à un post-partum.
Mais…

Un : Je ne m’attendais pas à être assaillie avant même le vernissage.
Deux : Je n’ai pas vu arriver à grand pas ces doutes quasi existentiels :

À quoi ça sert tout cela ?
Est-ce utile ce que je fais ?
À quoi bon ?
Ne devrais-je tout simplement pas reprendre un job et rentrer dans les rangs ?

What the fuck!?
Huit jours d’un vent glacial et autant à remettre en question ce qui pourtant oriente ma vie depuis maintenant huit ans.
Puis,
le vent s’en ai allé et les doutes avec.

Est-ce utile ce que je fais ?
À quoi bon ?

Ne devrais-je tout simplement pas reprendre un job et rentrer dans les rangs ?
Si je n’ai toujours pas les réponses à ces questions, elles me traversent pour l’heure sans me faire vaciller.

Je prends. 
C’est déjà cela.

À quoi bon ?

À cette réponse j’oppose l’éthique du Care et commence à plonger dans les pensées et les écrits de Maggie Nelson, Carol Gilligan et Fabienne Brugère.
Et si le geste artistique en lui-même, avant toute matérialisation de l’œuvre, pouvait avoir plus de valeur que l’œuvre elle-même, une valeur supérieure à celle qui lui est accordée par le marché de l’art ou au travers de la réputation de l’artiste ?

Travailler auprès de personnes et communautés rendues vulnérables mobilise une attention constante à l’autre. En pensant bien faire, en espérant être utile, je ne suis pas à l’abri de re-traumatiser des personnes. Ce qu’il m’est possible de faire, c’est de réduire les risques et d’adopter une posture éthique. Cette approche éthique revient à s’inscrire dans une posture de réciprocité, tout en ayant conscience des rapports de domination à l’œuvre entre les personnes jouissant de privilèges - j’en fais partie - et celles dont les voix ne sont pas entendues. Cela nécessite une constante adaptation dans les prises de décision, dans les actes, encore et toujours une attention à l’autre. Cette théorie - l’éthique du Care - à laquelle j’accède au travers les pensées de ces autrices, se catapulte avec ma pratique et mes pensées. Ma démarche est bel et bien ancrée dans cette éthique. C’est de cet endroit que j’interviens. Si le vertige du déséquilibre m’assaille, c’est parce que je doute. Je comprends grâce à ces penseuses que le doute qui émerge dans l’éthique du Care est en partie lié à deux faits :

Un : L’éthique, c’est en quelque sorte le doute par nature.

Deux : La pensée du Care étant située du côté des femmes, elle est dévalorisée par le cadre de pensée dominant, car, à quoi bon porter de l’attention aux plus vulnérables ? Qu’ils entrent dans les rangs bon sang !

Plus jeune, je n’arrivais pas à me départir de la question du résultat. J’étais tellement focalisée sur le résultat que je prenais rarement du plaisir à faire. Cette approche centrée résultat m’a valut de nombreuses situations de stress dont je me serais bien passée.

Les rencontres sont au cœur de mes projets et je suis heureuse d’affirmer avec confiance qu’elles s’inscrivent dans un rapport de réciprocité. Depuis que je travaille avec des personnes et communautés vulnérables, j’ai toujours accordé de la valeur à ces rencontres, toujours eu conscience que leur impact pouvait être puissant. Je parle de cette puissance que l’on ressent lorsque, tout à coup, on se sent exister profondément et réciproquement dans le regard de l’autre. Magique !

Ce sentiment naît de l’interdépendance qui définit notre existence et que pourtant, la pensée patriarcale cherche à nier. Un bon agent social serait (selon une pensée éloignée de celle de l’éthique du Care) un agent autonome et indépendant, évoluant dans un monde où la morale et la justice définissent le cadre de pensée et d’action. Ici, pas de place pour la subjectivité et les particularismes, encore moins pour les vulnérabilités. Arh, je hais ce monde où la productivité et la norme règnent en maître !

À quoi bon!?

L’été dernier à Arles, j’ai eu la joie de rencontrer des personnes d’une bienveillance sincère et réjouissante. Ces personnes - des professionnel.les du milieu de la photographie - y évoluent, me semble-t-il, avec cette même posture de réciprocité et cette sincère attention à l’autre. De quoi faire vaciller tous ces “A QUOI BON?”
De quoi se rappeler que nous sommes nombreux.ses à produire, penser et agir à partir de cet endroit.

Yallah !