Avant de poursuivre avec mes écrits.
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Assis à ma fenêtre
par Walt Whitman,
Je suis assis. De ma fenêtre
Je contemple cet univers,
Et tout n'est qu’oppression et honte
Et tout ce monde est de travers.
Des jeunes j'entends les sanglots
Qu'ils tentent en vain d'étouffer,
Et me parviennent en écho
Les regrets de ce qu'ils ont fait.
Dans les bas-fonds je vois la mère
Que ses enfants ont maltraitée,
Je vois l'épouse pâle et maigre
Par son époux martyrisée.
J'entends les peurs de la pauvrette
Séduite et abandonnée,
Vers moi monte la sourde plainte
Des martyrs et des prisonniers.
Je vois jalousie qui fermente
Amour qui n'est pas partagé,
Cette douleur si lancinante
Qu'on s'efforce en vain de cacher.
Je vois les tyrans et les morts
La pestilence des charniers,
Les matelots tirant au sort
Celui qui sera sacrifié.
La dégradation que réserve
L'arrogant maître au travailleur,
Au noir au pauvre, je l'observe,
Et le mépris de l'employeur.
Je suis assis et je l'a vois,
La marée sans fin du chagrin,
Des opprimés j'entends les voix,
Je suis assis. Je ne dis rien.
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Aveuglée j'ai traversé la vie.
Sous l'eau j'ai fuit la mise à nu.
Qu'ils soient sombres ou joyeux,
Des jours nouveaux sont advenus.
J'ai rêvé de devenir arbre heureux,
Ou eau des rivières apaisée.
J'ai espéré me fondre en eux,
Me sentir délivrée pour l'éternité.
Q'ils soient sombres ou joyeux,
Des jours nouveaux sont arrivés.
Laissant arbres et rivières vissés,
Pourrais-je me fondre en courage
Et vulnérabilité ?
OH BREBIS !
Nous avions rendez-vous à l'aube,
Sur les crêtes.
Rituel quotidien pour toi,
Bergère.
Ultime exploration pour moi,
L'étrangère.
Nous avions rendez-vous à l'aube,
Avec elles.
Lune absente,
Marchant à l'aveuglette.
De ce paysage lunaire,
Et ses pierres,
Je perçois encore au lointain clochette.
Celle-là même entre toutes,
Clochette devenue Bergère.
Je m’accroche à la joie qui naît des liens. Ces liens que j’arrive enfin à tisser. Facilement. Sereinement.
Avec enthousiasme.
Derrière moi, les peurs.
Derrière moi, l’isolement.
Derrière moi,
Les non.
Les je ne sais pas.
Les une prochaine fois.
À l’instar de certain.es d’entre-vous je suppose, je termine cette année, pleine d’incertitudes et de doutes.
Et m'accroche à mon optimisme et au collectif.
Toi, tu penses que la paix est une anomalie.
Tu penses que la guerre est la norme,
À l’échelle de l’humanité.
C’est fini.
Tu ne te dis pas pessimiste,
Tu te penses pragmatique.
Et toi, tu penses que l’effondrement de notre système économique est proche.
Ça va arriver.
C’est certain.
La seule question est :
Quand est-ce que ça va arriver ?
Demain ou peut-être après-demain ?
Et moi, je m'accroche aux liens qui veulent bien naître.
Mais aussi à ceux qui ont résisté.
Aux liens qui résonnent avec le passé.
Et à ceux qui regardent vers l’avenir.
Je célèbre et me réjouis des réussites. J’accepte mes erreurs,
Surtout si elles ont blessé autrui.
Fairais-je mieux la prochaine fois ?